La motorisation électrique a été une prise de tête dès le départ et internet regorge d’idées et de solutions. Ça va du « Plug&play » hors de prix, qui très probablement, fonctionne, à la promesse de s’écraser lamentablement dans la première berge venue en cas de coup de vent un peu fort, faute de puissance.
Dans tous les cas, deux moteurs diesel in-bord aurait été une solution plus simple, plus économique et pas forcement moins écologique. Parce que clairement, avec le prix du matos (moteurs, capteurs solaires, batteries, électronique…) nous aurions pu allègrement naviguer le reste de notre vie avec du gasoil.
Mais outre le challenge, naviguer en totale autonomie et en silence est bien sympa. Et puis c’est dans l’air du temps, la propulsion électrique…
Nous avons tout d’abord achetés deux moteurs Outrunner Brushless de chez FreeRChobby pour les tester en atelier. Il s’agit de moteurs FRC25KW MP120100KV50.
Si ils donnent bien 25KW, ce n’est que pendant quelques secondes! En les stabilisant à 48Volts, 180 Ampères, on arrive à 6 KW sans qu’ils chauffent. C’est clair que pour remonter le Rhône ça va faire un peu juste!

En améliorant le refroidissement (air et eau) avec une coque conçue avec une imprimante 3D, il a été possible de monter à 8 KW. C’est mieux mais toujours insuffisant.


Un moteur démonté


Les moteurs étant bien plus faibles que prévu, l’idée est d’assembler 2 fois 3 moteurs pour obtenir une puissance à peu près correcte. Un même assemblage est prévu pour servir de génératrice.
Pour ce faire, il faut deux berceaux en acier. Un grand, pour recevoir un bloc moteur et la génératrice et un plus petit pour un bloc moteur.

Des plaques en aluminium de 6 mm d’épaisseur pour former un châssis bien stable pour tenir les moteurs ensembles. Le tout est monté sur Silentblocs, évidement.


Chaque moteur électrique entraine un arbre d’hélice avec une courroies continental silent synchron. Les trois moteurs de la génératrice sont entrainés par courroies Hoptibelt Delta Chain carbon. Les courroies génère pas mal de bruit, il faudra bien soigner l’isolation phonique des compartiments moteurs. Sur la photo de gauche, on voit les 3 ventilateurs des moteurs.


Il faudra des heures de tâtonnements et de travail minutieux pour optimiser l’assemblage des moteurs. Sur la photo de droite l’ensemble génératrice (à gauche) et le moteur. Les 6 régulateurs de moteur( en rouge) sont des Trampa Vesc 75/300 74V/300A. La génératrice, elle, sera simplement équipée de 3 redresseurs triphasés.




La génératrice est alimentée par un moteur diesel Yanmar 3 cylindres, 3JH5E, injection directe mécanique. A 1500 tours, il devrait consommer 1,8l/h et générer 18 KW. En comptant la perte inévitable d’énergie (courroies, chaleur…) On peut espérer obtenir 15KW en sortie de génératrice.
Bien évidement, l’idée n’étant pas de transformer bêtement du gasoil en électricité, le moteur diesel est censé fournir uniquement une énergie d’appoint quand les capteurs solaires nous feront défaut. Les moteurs électriques sont censés être alimentés par les capteurs solaire via des batteries LiFePo4.
Le moteur droit est installé, ainsi que les onduleurs pour le 230 V.



Le moteur diesel est lui aussi installé dans le flotteur gauche. Pour entrer dans les flotteur, il ne faut pas être trop gros, trop grand ou trop raide.


La suite bientôt…

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